COMMENT DECHIFFRER LES ETIQUETTES ALIMENTAIRES?

Lorsque l'on fait ses courses, il est important de comprendre les étiquettes des produits alimentaires que l'on achète. Si cela peut apparaître fastidieux dans un premier temps, cela s'avère nécessaire si l'on veut éviter de manger trop gras et trop sucré.

Alors, est-ce si compliqué de décrypter une étiquette ? Faut-il avoir un BAC+5 afin de s’y retrouver dans ces acronymes et ces termes qui peuvent parfois sembler farfelus ?
Il semble que non, et pour vous y aider, voici quelques éléments de réponses.

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La liste des ingrédients

C'est la première chose que l'on doit regarder. Quand on consulte les ingrédients, on a les quantités exactes

1) L'ordre d'affichage des ingrédients est par ordre décroissant d’importance, c’est-à-dire du plus au moins abondant.

Le premier ingrédient cité est celui qui est majoritaire. Par exemple, si j'achète un riz aux fruits de mer, la plupart du temps on va retrouver les fruits de mer en quatrième position, après le riz, l'eau et les épices, ce qui signifie que les fruits de mer sont en moins grande quantité que le reste!

Ou encore la célèbre pâte à tartiner aux noisettes. En lisant l’étiquette, on s’aperçoit que la noisette est loin derrière dans la liste des ingrédients, alors que le sucre trône en première position. En réalité, cette pâte est composée à 55% de sucre, à 23% d’huile végétale, et seulement à 14% de noisettes… Il faut bien avouer qu’on en attend plus d’un tel produit, qui n’a de cesse de vanter les mérites de ses noisettes, de son bon lait et de son bon chocolat !

Cela permet par conséquent de se faire rapidement une idée de la composition et de la qualité du produit.

2) La longueur de la liste

Plus c’est court, mieux c’est !                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                     

Et pour cause, une longue liste d’ingrédients sera vraisemblablement le signe de beaucoup d’additifs ou de processus industriels. Regardez surtout la fin de la liste : c’est là que vous trouverez la liste des additifs : E+ 3 chiffres.

3) La nature des ingrédients

Est-ce de la chimie ou de la cuisine? 

On est du côté de la chimie quand on commence à voir des termes comme amidon transformé, matière hydrogénée, les E... 

On sait alors que le produit a été recomposé et manque sérieusement d’éléments naturels non transformés.

La valeur calorique

On est hors norme quand le plat préparé dépasse 150kcal pour 100g. Alors, il est extrêmement riche, donc forcément gras, puisque ce sont les lipides et  qui donne la valeur calorique la plus importante."  

Rappelons que la valeur est donnée pour 100g  de produit et non pas pour l’ensemble du produit (qui peut être de 300g par exemple) !!

Les sucres

Ne regardez pas que les glucides, mais en-dessous, la ligne « dont sucre » ou « sucres ajoutés ». 

Par exemple dans un plat cuisiné salé: il n'y a pas à avoir de sucre ou très peu. S'il y en a beaucoup, c'est qu'on a transformé le goût du produit pour qu’il soit davantage apprécié. On sait que la graisse exalte les arômes, et le sucre renforce ou masque les goûts.

D'ailleurs, le sucre et le sel sont souvent utilisés par l'agroalimentaire pour masquer la piètre qualité des matières premières. 

Les acides gras saturés

En-dessous de la ligne des sucres ajoutés, il y a « matières grasses » ou « lipides » dont acides gras saturés.

Si sur la boîte il est indiqué, par exemple, 15g dont 10g d'acides gras saturés, cela signifie que les matières grasses utilisées ne sont pas de première qualité. 

Si le produit utilise des huiles végétales, assurez-vous qu’il s’agisse d’huile d’olive ou de colza, et s’il ne le précise pas, dans le doute, passez votre chemin !

Le taux de sel

Jusqu'à 1g, ça va. Attention: les industriels trichent souvent en indiquant le taux de sodium, et non de sel. Or il faut multiplier ce chiffre par 2,5 pour avoir le taux de sel. Pour information, l'Organisation mondiale de la Santé recommande de consommer moins de 5g (un peu moins d'une cuillère à café) de sel par jour.

Les produits sans gluten

Ils posent un autre problème. Pour agréger le produit sans employer de gluten, pour lui donner une consistance, il n'y a pas d'autre choix que de mettre des graisses saturées. Ce qui pose problème car on augmente du coup la consommation d'acides gras saturés chez les gens.

CONCLUSION :

Pour faire simple, le plus important est de regarder la liste des ingrédients, en gardant toujours en tête 3 critères essentiels : Le nombre (court), l’ordre et la qualité.